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La réforme de la protection de la vie privée sera-t-elle au menu de l’Action de grâce cette année?

En général, quand on pense à octobre, on pense aussi à la dinde et à la citrouille. Mais octobre est aussi le Mois de la sensibilisation à la cybersécurité. Étant donné que la COVID-19 continue de nous toucher tous, nous comptons de plus en plus sur les services numériques. Même si la technologie nous permet de continuer à travailler, à étudier et à socialiser en ligne, nous devons être conscients des risques liés à la vie numérique.

Nous prenons la protection des renseignements personnels de nos clients très au sérieux et nous avons mis en place des politiques et des procédures strictes afin de protéger ces données. Nous savons que la protection de la vie privée et la cybersécurité vont de pair. Tandis que de plus en plus de renseignements personnels sont traités ou stockés en ligne, des mesures de cybersécurité sous-tendent l’infrastructure essentielle qui protège ces données.

Ce mois-ci, alors que nous envisageons d’assurer notre sécurité en ligne, c’est aussi le bon moment pour réfléchir aux lois en place afin de protéger nos renseignements personnels. Ces lois doivent être efficaces et à jour. L’objectif est de permettre aux personnes de profiter des services numériques tout en demeurant en sécurité et convaincues que leurs droits à la vie privée sont respectés.

Un certain nombre de piliers clés doivent être en place pour assurer la sécurité en ligne de tout le monde, notamment la formation, la sensibilisation, la présence de lois et leur application.

De nombreuses organisations, dont HabiloMédias, le Centre canadien pour la cybersécurité (CCC) et le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE), font un excellent travail de formation et de sensibilisation.

Les professionnels de l’application de la loi travaillent également sans relâche pour traduire en justice les criminels à l’origine des arnaques numériques.

Les lois aident à protéger les renseignements privés des Canadiens, notamment la Loi canadienne antipourriel (LCAP), la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (LPRPDE), ainsi que les lois provinciales relatives à la protection de la vie privée.

Les lois fédérales en matière de protection de la vie privée doivent être modernisées pour permettre de rester à l’affût des progrès technologiques et de la façon dont ils sont utilisés au quotidien. Les intervenants s’entendent pour dire, incluant le Commissaire à la protection de la vie privée du Canada qui l’a souligné dans son rapport annuel publié hier, que les événements de cette année ont mis en lumière le besoin urgent de procéder à une réforme.

Des représentants du gouvernement ont indiqué que l’honorable Navdeep Bains, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, qui est responsable des lois fédérales relatives à la protection de la vie privée, fera bientôt une annonce à ce sujet. Nous attendons avec impatience des lois qui offriront un cadre uniforme à l’échelle du pays.

Certaines provinces ont déjà pris les devants. Le gouvernement du Québec a déposé le projet de loi C-64 visant à moderniser les règles en matière de protection de la vie privée, et l’Ontario mène actuellement des consultations sur la réforme de la protection de la vie privée. La Colombie-Britannique et l’Alberta ont leurs propres lois régissant le secteur privé. Un cadre fédéral unique de protection de la vie privée à l’échelle du pays permettrait aux Canadiens et aux entreprises de bien comprendre leurs droits et leurs responsabilités.

Nous sommes un ardent défenseur de la modernisation de la LPRPDE et avons participé à un dialogue continu avec le gouvernement, alors qu’il s’efforçait d’élaborer des réformes. Nous favorisons un ensemble unique d’exigences en matière de protection de la vie privée et continuons d’appuyer ces exigences afin de soutenir trois principes clés :

  1. Maintien de la LPRPDE comme loi-cadre. Cette loi a contribué au rayonnement du Canada en matière de protection de la vie privée. Elle évitera que les lois sur la protection de la vie privée deviennent trop lourdes ou trop normatives, ce qui favorisera l’innovation.
  • Clarté et confiance. La confiance est un élément clé de l’innovation numérique. Une loi claire et facile à comprendre sera avantageuse tant pour les consommateurs que pour les entreprises. La sensibilisation et la formation, accompagnées d’un meilleur engagement entre l’organisme de réglementation et le secteur privé, contribueront à accroître la confiance des consommateurs envers l’économie numérique.
  • Supervision et responsabilisation. Pour prospérer, les entreprises ont besoin d’un environnement de réglementation équitable et transparent. Les organismes de réglementation doivent être responsables et appliquer la loi de manière à ne pas nuire à la capacité des entreprises canadiennes à soutenir la concurrence dans l’économie numérique mondiale.

Afin que le Canada puisse se positionner en tant que chef de file de l’innovation numérique, nous devons démontrer que nous pouvons établir un cadre pour l’innovation qui protège efficacement les valeurs et les droits des Canadiens. Étant donné l’incertitude qui règne à l’échelle mondiale, nous espérons que le gouvernement nous indiquera bientôt que nous avons autant de chances d’avoir une réforme de la LPRPDE qu’une dinde sur la table à l’Action de grâce et des friandises aux maisons pourvues d’une citrouille sculptée illuminée.

Pour en savoir plus sur la façon dont Rogers gère la cybersécurité et la protection de la vie privée des clients, consultez https://aproposde.rogers.com/cybersecurite/confidentialite/. Visionnez également notre nouvelle vidéo sur la protection de la vie privée.

Deborah Evans, Chef de la direction de la protection des renseignements personnels, Rogers