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Mois de l’histoire des Noirs – Découvrez comment Renee Weekes Duncan trace la voie vers un monde plus inclusif, au travail comme ailleurs

Le parcours menant à la création d’une culture d’entreprise véritablement inclusive est en constante évolution et les efforts considérables déployés par les gens passionnés de notre équipe et des leaders de talent comme Renee Weekes Duncan, responsable des communications, Culture inclusive et Diversité culturelle chez Rogers, constituent une source d’inspiration dans laquelle puisent les personnes de notre organisation pour être elles-mêmes au travail.

Nous avons rencontré Renee pour mieux comprendre sa passion pour la création de communautés inclusives et découvrir comment ses expériences personnelles l’ont incitée à agir, chez Rogers comme ailleurs.

Ton rôle de responsable des communications, Culture inclusive et Diversité culturelle t’oblige à avoir des conversations difficiles. Les événements de la dernière année ont déclenché un dialogue mondial sur les injustices raciales que continue de subir la communauté noire. Quelles ont été les répercussions de ces conversations sur ton travail et comment as-tu eu à défendre ton point de vue ainsi que celui de nos équipes dans la foulée de ces discussions?

J’ai décidé en toute connaissance de cause de me joindre à Rogers il y a 10 mois pour occuper ce poste nouvellement créé. J’étais arrivée à un point de ma carrière où je voulais trouver un poste qui me permettrait concrètement de conjuguer mes compétences et ma passion. 

Ceux et celles d’entre nous qui font partie des groupes en quête d’équité ne sont pas toujours du même avis, et il est important de prêter une oreille attentive aux pensées des autres, car nous avons tous et toutes un vécu qui nous est propre. 

Ce rôle m’a donné l’occasion d’en apprendre énormément sur moi-même et sur la communauté noire. J’ai surtout appris l’importance d’écouter réellement et de diriger avec empathie. 

Ceux et celles d’entre nous qui font partie des groupes en quête d’équité ne sont pas toujours du même avis, et il est important de prêter une oreille attentive aux pensées des autres, car nous avons tous et toutes un vécu qui nous est propre. 

J’ai également appris l’importance de reconnaître que le chemin vers l’inclusion et la diversité constitue un véritable parcours et de se rappeler de célébrer les petites victoires en cours de route.

Ton engagement envers la communauté noire va au-delà de ton rôle chez Rogers. Parle-nous de ton expérience en tant que cofondatrice de Code Black, une ressource et un espace sûr dédiés à l’avancement des professionnelles et professionnels noirs du secteur des communications.

Au fil de ma carrière, j’ai exercé divers rôles dans le domaine des communications, notamment dans le secteur des organismes sans but lucratif, dans une agence de relations publiques et au sein de grandes entreprises canadiennes.

Tout au long de mon parcours professionnel, j’ai toujours su que je serais probablement « la seule » – assurément au sein de mon équipe, et probablement au sein de l’entreprise. En fait, je n’avais jamais vu d’autres visages de personnes noires autour de la table du conseil d’administration, et c’est malheureusement devenu un constat à mesure que j’occupais des postes aux responsabilités de plus en plus importantes. Je me suis alors interrogée à savoir si en effet il y avait d’autres personnes comme moi parmi ce « nous ».

En 2017, je suis entrée en contact avec deux autres femmes noires, Bunmi Adeoye et Maxine McDonald, également des leaders du secteur des communications, et ensemble, nous avons commencé à rêver : il nous fallait trouver une façon de réunir un groupe de communicatrices et communicateurs canadiens noirs dans un espace sûr et de fournir les outils et le soutien nécessaires à ces personnes afin qu’elles puissent avancer dans leur cheminement professionnel.

Nous avons alors discuté de tous les avantages que pourrait offrir la mise en œuvre d’une telle initiative : une occasion de célébrer les réussites, un espace où les autres pourraient comprendre les difficultés auxquelles vous faites face, ainsi qu’un lieu de réseautage et de mise en commun des ressources. 

L’idée était au départ de créer un groupe Facebook, mais nous avons rapidement compris les possibilités qui s’offraient à nous et le projet s’est transformé en une communauté investie sur diverses plateformes sociales, des événements en direct et virtuels, une infolettre et un balado!

Grâce à nos diverses plateformes, nous avons créé au cours des quatre dernières années des occasions d’interagir avec notre communauté et de défendre ses intérêts, de discuter d’une série de sujets d’actualité ou liés à la carrière sous l’angle de la race et du genre, ainsi que de mettre en commun les possibilités et les ressources accessibles. 

Le mentorat est un volet essentiel pour permettre à la prochaine génération de jeunes de la communauté noire de réaliser tout leur potentiel. Pourquoi crois-tu que l’histoire des Noirs élargit l’éventail des possibilités futures pour les personnes noires? 

Je reçois souvent des messages de gens de la communauté noire qui travaillent en communications et qui souhaitent obtenir des conseils, car ils doivent parfois parcourir un chemin difficile, étant la seule personne noire de leur entreprise. J’ai pu constater à quel point le mentorat peut aider à motiver, à orienter et, souvent, à faire en sorte que les gens se sentent pris en compte. 

Quelles que soient les exigences de mon emploi du temps, je me fais une priorité de communiquer avec chaque personne, car je reconnais l’importance du mentorat et son incidence sur le perfectionnement professionnel. 

L’une des principales raisons qui nous ont poussées à lancer Code Black est de permettre aux étudiantes et étudiants noirs de rencontrer quelqu’un qui leur ressemble et qui peut leur faire découvrir un cheminement de carrière auquel ils ou elles n’auraient peut-être pas pensé. Il est essentiel de créer des occasions de mentorat et, par l’intermédiaire de ce groupe, nous offrons un accès à des spécialistes de haut niveau qui aident les étudiantes et étudiants à obtenir de précieux renseignements quant aux perspectives de carrière.

En réaction à la récente prise de conscience publique à l’égard du racisme systémique à l’été 2020, Code Black a créé un manifeste en 12 points pour mettre en évidence certaines des pratiques qui font obstacle aux professionnelles et professionnels noirs du secteur des communications.  L’objectif du manifeste consistait non seulement à mettre en lumière les conséquences de ces pratiques, mais aussi de proposer aux entreprises des mesures concrètes pour créer un milieu de travail et un secteur d’activités plus équitables et plus sûrs, ce qui, en fin de compte, contribuera à créer un meilleur avenir pour la génération de demain.

Au-delà du Mois de l’histoire des Noirs, de quelle manière pouvons-nous, à ton avis, continuer à célébrer l’histoire de la communauté noire?

J’aime l’énergie déployée par les personnes alliées à l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs, mais j’invite les gens qui désirent vraiment faire partie d’une alliance inclusive à réfléchir à la manière dont elles peuvent faire plus que simplement s’informer, notamment en agissant concrètement afin de provoquer des changements positifs et de contribuer à la création d’environnements inclusifs. Profitez de l’occasion pour vous renseigner sur l’expérience de la communauté noire et pour intervenir dans des situations qui peuvent parfois être inconfortables.  Rappelez-vous qu’il ne s’agit pas nécessairement de faire de grandes choses, mais aussi d’avoir des conversations difficiles et d’apprendre à dénoncer les préjugés, les micro-agressions et la discrimination.  Sachez que même si vous faites des erreurs, c’est l’apprentissage tiré de ces moments qui est important.