Tous les articles

Rogers s'oppose au tarif de distribution

Rogers dépose son mémoire en vue de l’audience du CRTC à venir

TORONTO, le 14 sept. /CNW/ – C’est aujourd’hui que Rogers a déposé au CRTC son mémoire en vue des audiences sur la réforme structurelle de l’industrie de la télévision canadienne, qui se tiendront au mois de novembre. De nombreuses questions seront débattues lors de ces audiences, mais la plus importante pour Rogers et ses 2 millions de clients est celle du tarif de distribution.

Par la passé, le CRTC a déjà rejeté à deux reprises le projet de tarif de distribution des signaux, une fois en 2007 et une autre en 2008. Cette année, le Comité permanent du patrimoine canadien s’est penché sur la question et a choisi de ne pas appuyer ce concept. Toutefois, les télédiffuseurs, qui souhaitent faire croître leurs revenus aux dépens des consommateurs, ont fait en sorte que la question du tarif de diffusion soit de nouveau étudiée par le CRTC. « Le CRTC a fait volte-face sur cette question, a commenté Phil Lind, vice-président du conseil d’administration de Rogers Communications. Le Conseil a rendu les bonnes conclusions les deux premières fois : une troisième audience n’a tout simplement pas lieu d’être. »

Rogers continue de s’opposer au tarif de distribution, avançant que cela constitue un sauvetage inutile des télédiffuseurs hertziens et une taxe inéquitable imposée aux abonnés de la télévision par câble et satellitaire. « Au dire de CTV et de Canwest/Global, le mode de fonctionnement actuel des sociétés de télédiffusion hertzienne, financé par la publicité, est désuet, mais ils ont tort, enchaîne M. Lind. Les recettes publicitaires rebondiront après la récession. » Dans son mémoire, Rogers soutient que même si les services de télédiffusion hertzienne ont toujours été dispensés sans frais par les câblodistributeurs et les fournisseurs de télévision satellitaire, les télédiffuseurs hertziens bénéficient largement de la qualité et de la portée accrue de ce mode de distribution, ajoutant du même souffle que ceux-ci survivront à la récession.

Rogers se plaint également que dans leurs discours donnés en juin, le président et un autre membre du CRTC se disaient ouvertement en faveur du tarif de distribution, et qu’au vu de la décision rendue par le Conseil le 6 juillet, visant à imposer une telle taxe, le Conseil semble avoir tiré des conclusions prématurées avant la tenue de l’audience. « Le CRTC a enfreint les règles d’équité procédurale, dénonce M. Lind. Afin d’assurer des audiences impartiales, tout membre du Conseil ayant participé à la décision du 6 juillet sur l’imposition du tarif de distribution devrait s’abstenir de participer à celles-ci. »

Rogers soutient par ailleurs que le tarif de distribution entraînerait des tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis. « Les télédiffuseurs frontaliers américains exigeraient eux aussi des frais de distribution si des tarifs de distribution étaient imposés, ajoute M. Lind. Si le projet va de l’avant, les consommateurs verront le montant de leur facture mensuelle augmenter une nouvelle fois. »

Un rapport de recherche produit par Strategic Counsel a été déposé avec le mémoire de Rogers. Ce rapport confirme que la vaste majorité des consommateurs canadiens s’opposent à l’imposition de ces frais. Quatre-vingt-cinq pour cent des personnes interrogées ont rejeté la notion de tarif de distribution. Par ailleurs, 61 % des abonnés de Rogers ont affirmé qu’ils réduiraient leurs services si ces frais étaient imposés et 16 % ont indiqué qu’ils se désabonneraient tout simplement du câble. L’analyse d’enquêtes semblables révèle un mécontentement généralisé des consommateurs à l’égard des subventions aux télédiffuseurs. De fait, huit répondants sur dix s’opposent au tarif de distribution et au moins six répondants sur dix s’y opposent « fortement ». « L’opinion du public au sujet de ces frais est claire, conclut M. Lind. Les Canadiens ne veulent pas payer de frais supplémentaires pour des services qui ont toujours été offerts gratuitement. »

Rogers est une société canadienne diversifiée oeuvrant dans l’industrie des communications et des médias. Par l’entremise de sa filiale Rogers Sans-fil, le plus important fournisseur de services sans-fil du Canada et l’opérateur du seul réseau GSM/HSPA au Canada, elle propose des services de téléphonie et de transmission de données sans-fil. Une autre de ses filiales, Rogers Câble, est l’un des plus importants fournisseurs canadiens de télévision par câble, d’accès Internet haute vitesse et de téléphonie par câble. Enfin, Rogers Média est active dans l’industrie de la radiodiffusion, de la télédiffusion, du téléachat, de l’édition (magazines grand public et revues spécialisées) et du divertissement sportif. Rogers est inscrite à la Bourse de Toronto (TSX) sous les symboles RCI.a et RCI.b, et à la bourse de New York (NYSE) sous le symbole RCI. Pour de plus amples renseignements sur Rogers et ses sociétés, consultez www.rogers.com.