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Réconciliation avec les Autochtones chez Rogers

Nous avons parlé à Nicole McCormick, membre du comité autochtone, de l’importance d’en savoir plus sur l’histoire autochtone.

La semaine dernière, l’équipe de Rogers s’est réunie pour visionner Secret Path de Gord Downie et en savoir plus sur l’histoire des Autochtones du pays. Une discussion émouvante a suivi, avec des panélistes qui ont parlé à cœur ouvert de ce que l’apprentissage de l’histoire autochtone signifie pour eux.

Nous avons parlé avec Nicole McCormick, membre du comité autochtone de Rogers et coorganisatrice de l’événement, de l’importance de visionner Secret Path, et de l’immense portée de notre collaboration avec le Fonds Downie‑Wenjack pour la réconciliation avec les Autochtones chez Rogers.

1. Pourquoi le visionnement de Secret Path présenté dans le cadre du Festival de films sur l’inclusion de Rogers est‑il si important pour vous?

Le visionnement de Secret Path compte beaucoup pour moi parce que cela m’offre l’occasion de graver les histoires de Chanie Wenjack et des 150 000 autres enfants qui ont fréquenté les pensionnats indiens dans le cœur et l’esprit de mes collègues de Rogers. Je veux aussi en profiter pour remercier Gord Downie d’avoir exposé au grand jour les questions autochtones. En 2002, j’ai eu le privilège de rencontrer Gord Downie à une lecture de poésie qu’il animait. Je me rappelle sa cordialité quand il m’a demandé d’où je venais. Je lui ai dit que je faisais partie des Premières nations. Je lui ai raconté mon histoire. Je n’oublierai jamais sa réponse. Il m’a regardé dans les yeux et m’a dit, « Je ne sais pas quand. Je ne sais pas comment, mais je vais vous aider. » Il était impossible que Gord et moi sachions, à ce moment‑là, l’impact qu’il aurait en sensibilisant les gens à l’échelle du pays sur les pensionnats indiens.

Je veux que les gens comprennent que la réconciliation avec les Autochtones d’ici repose sur le respect, une compréhension de la vérité et une volonté de changement. Des enfants ont été rabaissés. On leur a fait sentir qu’ils devaient avoir honte de ce qu’ils étaient, de leurs parents et de leur peuple. Je veux que nous collaborions pour que cette histoire ne se répète jamais. Nous devons avoir ces conversations difficiles entre nous. Nous devons nous demander comment nous pouvons faire mieux. Je suis persuadé que mes collègues de Rogers en auront plus conscience après le visionnement de The Secret Path. J’espère simplement qu’ils voudront continuer à apprendre.

2. Que voudriez‑vous que chaque personne retienne de l’événement?

J’espère que les gens partiront en se disant qu’ils ont commencé à apprendre la vérité sur ce qui s’est passé dans les pensionnats et qu’ils peuvent agir pour appuyer la réconciliation. Souvent, les peuples non autochtones ne savent pas par où commencer parce que les gens d’ici, sans exception, s’engagent tout juste dans l’apprentissage de la dure vérité et ils se demandent pourquoi on ne les a pas mis au courant plus tôt. Si vous prenez le temps de vraiment comprendre ce qui s’est passé dans les pensionnats et que vous en parlez à vos enfants, vous travaillez avec nous. Nous apprendrons les uns des autres. C’est cela, la réconciliation. Il s’agit de réparer des liens brisés.

3. Comment Rogers appuie‑t‑elle cette cause? Quelle est la prochaine étape?

Dernièrement, nous avons commencé à réaliser des progrès remarquables pour ce qui est de bâtir une meilleure culture de diversité et d’inclusion chez Rogers. Ainsi, les Autochtones ont reçu le plein appui de notre équipe Inclusion et diversité et de nos dirigeants afin de préparer des plans, de prendre des mesures et de favoriser les changements qui, nous le savons, auront une incidence positive non seulement pour les Autochtones, mais pour tous les employés à l’échelle de l’entreprise, en les sensibilisant à notre histoire, à notre culture et aux questions que nous devons aborder ensemble. L’engagement de Rogers à soutenir la vérité et la réconciliation, un élément essentiel pour stimuler les progrès, a joué un rôle important à cet égard. Nous sommes entrés en contact avec un partenaire extraordinaire du Fonds Downie‑Wenjack pour nous aider à donner vie à ce projet. Nous travaillons à la création d’un espace sur le campus où les conversations sur le passé, le présent et l’avenir seront facilitées et encouragées.