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Les faits sont une cible mouvante dans la conférence de presse de la coalition Local TV Matters

La coalition de radiodiffuseurs réagit en présentant des renseignements
    tendancieux et inexacts.

TORONTO, le 8 oct. /CNW/ – Les membres de la coalition Local TV Matters ont tenu une conférence de presse aujourd’hui pour formuler de nombreuses plaintes au sujet du débat autour de la taxe sur la télévision. Affirmant qu’ils ne demandent pas un nouveau tarif, les radiodiffuseurs ont appuyé leur campagne, qui donnerait lieu à une taxe sur la télévision pouvant aller jusqu’à 10 $ par mois sur les factures du service par câble et par satellite.

Toutefois, les grands réseaux ont négligé de mentionner plusieurs faits importants aujourd’hui :

Ce que les grands réseaux ont dit :

Les fournisseurs de services de télévision par câble et par satellite ont payé 300 millions $ pour des émissions américaines.

Ce qu’ils n’ont pas dit :

Les fournisseurs de services de télévision par câble et par satellite paient sept fois ce montant – 1,9 milliard $ – aux réseaux canadiens. En ce qui concerne la programmation, signalons qu’à lui seul, le réseau CTV a dépensé 355 M$ pour la programmation américaine en 2008, comparativement à seulement 230 M$ pour la programmation canadienne.

Ce que les grands réseaux ont dit :

Les fournisseurs de services de télévision par câble et par satellite volent les signaux des radiodiffuseurs.

Ce qu’ils n’ont pas dit :

Les fournisseurs de services de télévision par câble et par satellite offrent d’innombrables avantages aux grands réseaux.

Mentionnons par exemple que la substitution simultanée de publicités canadiennes contribue pour plus de 300 millions $ à leurs résultats financiers. En outre, les entreprises de télévision par câble et par satellite recueillent pour leur compte une somme de 102 millions $ versée au Fonds pour l’amélioration de la programmation locale établi par le CRTC.

Mais le principal avantage que les distributeurs de services par câble et par satellite fournissent gratuitement aux radiodiffuseurs, c’est la rediffusion de leurs signaux transmis en direct, fournissant ainsi aux annonceurs locaux pas moins de 92 % de leur auditoire. Ainsi, leur plus importante source de revenus provient presque entièrement de la distribution par câble et par satellite.

Ce que les grands réseaux ont dit :

Aux États-Unis, le gouvernement a permis aux radiodiffuseurs de négocier un tarif de distribution.

Ce qu’ils n’ont pas dit :

La réglementation oblige les distributeurs canadiens à diffuser les stations locales dans leur service de base par câble ou par satellite. Aussi votre fournisseur local de services de télévision est obligé de diffuser ces signaux et d’attribuer à l’ensemble des stations locales un emplacement de choix sur le cadran. Les revenus qui découlent de cette obligation profitent aux radiodiffuseurs et à eux seuls. Une obligation qui n’existe pas aux États-Unis, mais la coalition n’a pas pris la peine de faire cette distinction.

Ce que les grands réseaux ont dit :

Les revenus publicitaires sont « en baisse » et ils « ne regrimperont probablement pas ».

Ce qu’ils n’ont pas dit :

Même les grands patrons de la radiodiffusion disent que les activités reprennent. La semaine dernière, Leonard Asper, chef de la direction de Canwest, a dit : « Notre secteur de la télévision génère à lui seul des centaines de millions de dollars en bénéfice d’exploitation, alors notre entreprise est en santé », ajoutant que « les marchés de la publicité reprendront ». Si Canwest est si optimiste, pourquoi la campagne Local TV Matters présage-t-elle tant de malheurs?