Tous les articles

Être généreux autrement signifie-t-il de trouver de meilleures façons de donner?

Partout où nous posons le regard, nous remarquons que les Canadiens ont besoin d’aide en ce moment. Neuf mois après le début de la pandémie, alors que la deuxième vague a frappé, les manifestants tapant sur des casseroles se font discrets et l’épuisement entraîné par la COVID-19 s’est installé avec l’arrivée de l’hiver. Partout au Canada et dans le monde, les gens éprouvent des difficultés, et les organismes qui sont censés répondre à leurs besoins doivent se démener pour y parvenir avec moins de dons et de bénévoles.

Près de 70 % des organismes caritatifs signalent une baisse de leurs revenus, lesquels ont chuté en moyenne de 30 %. Des activités de financement en personne ont été annulées et près de la moitié des organismes ne peuvent plus accueillir de bénévoles régulièrement dans le cadre de programmes comme auparavant, car il faut tenir compte des protocoles de sécurité et des directives en matière de santé publique qui interdisent les rassemblements de plusieurs personnes. 

Cette réalité nous amène à nous poser la question suivante : comment les grandes entreprises canadiennes peuvent-elles être des chefs de file en allant au-delà du financement et en trouvant d’autres façons d’offrir du soutien? En effet, tous les Canadiens ont quelque chose à offrir, et nous avons tous intérêt à ce que la situation se rétablisse.

L’insécurité alimentaire fait croître la demande auprès des banques alimentaires à des niveaux jamais vus auparavant. Le confinement et l’instabilité financière rendent plus criant le besoin de soutien en réponse à des situations de violence familiale. Les refuges ont de la difficulté à offrir des lits à cause des protocoles de santé et de sécurité stricts. Les jeunes confrontés à des obstacles ont moins d’occasions d’obtenir de l’aide en personne. De plus, les familles qui n’ont pas les technologies nécessaires à la maison ont de la difficulté à accéder à l’apprentissage virtuel.

Ce sont des défis que nous devons relever collectivement dès maintenant. Mais les idées conventionnelles ne nous permettront pas d’atteindre notre but. Nous devons tirer parti de nos actifs et de notre expertise dans le monde des affaires et les mettre à profit en partenariat avec le secteur caritatif pour obtenir de nouveaux résultats.

  • La technologie est un pont.  La technologie permet aux Canadiens vulnérables d’avoir accès aux ressources et au soutien dont ils ont besoin. Selon une étude d’Imagine Canada, les organismes de bienfaisance relèvent le défi, plus de la moitié d’entre eux passant des services en personne à des programmes en ligne. Par ailleurs, 42 % d’entre eux en ont élaboré de nouveaux pour répondre aux besoins pendant la pandémie. Chez Rogers, nous avons allié la puissance de nos technologies à la ténacité de ces organismes pour trouver de nouvelles idées. Nous avons collaboré avec les commissions scolaires pour permettre aux élèves d’apprendre à la maison et nous nous sommes associés à la Jays Care Foundation pour transformer les camps d’été en expériences virtuelles pour 13 000 enfants. Nos technologies donnent naissance à de nouvelles solutions alors que nous travaillons de concert avec Hébergement femmes Canada et l’organisme Pflag afin d’offrir des services numériques vitaux au moyen d’appareils et de forfaits de données gratuits pour les femmes à risque et la communauté LGBTQ2S+, en plus de mener des campagnes de sensibilisation sur l’ensemble de nos plateformes médiatiques.  Le levier de la pandémie a également entraîné l’innovation, comme la mise en service d’unités de tests mobiles pour les hôpitaux et la collaboration avec des entreprises en démarrage comme tiptap qui a rendu possible les dons sans contact – une première canadienne – pour les marmites de Noël de l’Armée du Salut. Comment pouvez-vous rendre vos technologies accessibles au secteur du soutien communautaire? 
  • Soyez créatifs avec vos actifs uniques.  Une étude effectuée par Imagine Canada a révélé que deux organismes caritatifs canadiens sur cinq reçoivent moins de dons depuis le début de la pandémie. Cependant, réinventer la façon dont vos ressources et votre raison d’être s’harmonisent avec les besoins de la communauté peut révéler un potentiel énorme, et permettre d’aider ces organismes à remonter la pente. Nous avons mis la main à la pâte, et le Centre Rogers est devenu le plus grand garde-manger du monde. En utilisant notre stade et en mettant au service nos bénévoles, 390 000 paniers alimentaires ont été préparés pour Banques alimentaires Canada. Nous avons tiré parti de notre plateforme de télévision et de commerce électronique Today’s Shopping Choice pour produire ainsi que vendre des t-shirts et des masques De tout cœur avec vous, amassant ainsi 1 million de dollars pour le Fonds – Ligne de Front pour soutenir les hôpitaux en ce qui touche l’équipement de protection individuelle et la recherche sur la COVID.  Nous avons utilisé nos 54 plateformes radio et numériques pour soutenir les petites entreprises en faisant la promotion de l’achat local. La forme des dons n’a pas à être la même d’une entreprise ou d’un secteur à l’autre. En fait, cela ne devrait pas être le cas. Lorsque nous tirons tous parti de notre expertise et de nos ressources uniques, nous élargissons le champ des possibilités pour les organismes caritatifs à l’échelle du pays. Comment les éléments qui distinguent votre entreprise peuvent-ils permettre à un de ces organismes de prospérer?
  • Misez sur le potentiel illimité (et la passion) des gens.  Les gens sont à la source d’innovations qui font progresser une entreprise. L’intégration de leurs compétences au milieu du soutien communautaire et aux services offerts par ces organismes a également une incidence considérable. À Imagine Canada, nous savons que 40 % des dons sont recueillis au cours des huit dernières semaines de l’année civile. Permettre à vos équipes de disposer d’une plus grande marge de manœuvre pour qu’elles puissent faire des dons en argent et donner du temps en ce moment peut avoir une incidence durable jusqu’en 2021 et au-delà. Chez Rogers, nous conjuguons nos efforts pour donner ensemble, même si nous le ferons différemment cette année. Nous avons mis nos 25 000 collègues au défi de donner un maximum de leur temps d’ici la prochaine fête du Canada, et nos objectifs ont déjà été dépassés. Donner du sang. Livrer l’épicerie à des voisins qui s’isolent. Coudre des masques. Offrir du tutorat en ligne à des enfants. Ces gestes individuels de soutien inspirent nos communautés tous les jours. Comment pouvez-vous aider vos employés à suivre leurs passions et à donner de la manière dont ils souhaitent à un organisme de leur choix?

Les coûts sociaux de la pandémie sont incommensurables. Toutefois, la collaboration intersectorielle est une monnaie d’échange que nous pouvons utiliser pour réparer les dommages. Lorsque les organismes caritatifs, les entreprises et les gouvernements unissent leurs efforts pour avoir une influence collective, c’est à ce moment-là qu’il est possible de donner notre pleine mesure. Alors, poussons plus loin la façon dont nous utilisons notre éventail d’actifs afin d’améliorer la vie de tous les Canadiens.

Par Sevaun Palvetzian, chef de la direction des Communications et cadre déléguée à la responsabilité sociale d’entreprise chez Rogers et Bruce MacDonald, président et chef de la direction d’Imagine Canada, organisme sans but lucratif de recherche et de défense des intérêts du secteur caritatif canadien