Ensemble, avec fierté: Kier raconte comment il se sent à l’aise d’être lui-même au travail et explique l’importance de comprendre l’histoire de la Fierté
Tout au long du mois de la Fierté, nous braquerons les projecteurs sur les histoires personnelles et inspirantes des membres de notre équipe 2SLGBTQ+. Voici celle de Kier.
Pendant les célébrations du mois de la Fierté chez Rogers, nous présentons les histoires de quelques membres qui s’identifient comme faisant partie de la communauté 2SLGBTQ+. Les membres partageront leurs histoires personnelles en toute ouverture et vulnérabilité et témoigneront de ce que le mois de la Fierté signifie pour elles et eux. Pour en apprendre davantage sur les événements qui ont lieu ou sur les façons d’y participer, consultez la Zone Rogers durant tout le mois.
Kier a fait ses débuts chez Rogers il y a près de deux ans, en juillet 2020, à titre de journaliste vidéo pour CityNews Vancouver. Reconnu comme étant ambitieux et aventureux, Kier est un extraverti qui adore faire rire les gens avec son côté pince-sans-rire. Kier a joué de la musique toute sa jeunesse, du piano à la guitare en passant par la batterie. Il a même été à la tête de groupes de rock indépendants dans sa vingtaine avant de commencer sa carrière en journalisme pour un blogue musical à Vancouver. Voici l’histoire de Kier.
En tant que journaliste pour CityNews, tu es encouragé à couvrir de nombreuses histoires touchant la communauté 2SLGBTQ+. Dis-nous pourquoi le fait de travailler pour CityNews en compagnie de collègues qui t’acceptent comme tu es t’a permis de t’épanouir pleinement, au travail et ailleurs.
Je travaille ou j’ai travaillé avec des collègues et des patron·nes qui sont queers. Voir leur bonheur dans le simple fait d’exister m’a aidé à assumer mon identité queer au travail. Je me sens à l’aise d’être moi-même ici. Mes collègues m’ont raconté leur expérience personnelle, et mon contact avec ces personnes m’a donné le courage de faire mon coming out en tant que bisexuel. Comme journaliste, mon identité me permet d’être authentique avec les autres, de me dégager de l’image professionnelle qu’on doit souvent projeter et de créer de véritables liens. Ça, on y arrive plus facilement lorsqu’on baigne dans une culture d’entreprise comme la nôtre.
Le mois de la Fierté est une occasion importante de célébrer les diverses voix de la communauté 2SLGBTQ+. Selon toi, comment pouvons-nous continuer de célébrer le mois de la Fierté tout au long de l’année?
Oui, c’est une célébration, mais je pense qu’il faut constamment rappeler aux gens que la Fierté, c’est d’abord un mouvement de protestation qui était principalement dirigé par des personnes de couleur. Aujourd’hui, dans sa pire version, le mouvement est récupéré par de grandes sociétés comme symbole de vertu vide de sens. Il faut que la Fierté soit célébrée bien après la clôture d’un défilé. Nous devons continuer d’exposer les gens aux enjeux que vivent les queers en manifestant publiquement d’une manière qui pourrait les mettre mal à l’aise. Il le faut, parce que notre société hétéronormative perpétue les préjugés et la violence contre les personnes queers, et particulièrement contre les personnes trans, sur les plans personnel et systémique. J’encourage les gens à s’informer sur les origines de la Fierté pour mieux la comprendre et à reconnaître que les personnes queers se battent constamment pour la sécurité et l’équité.
Avec le recul, quel message transmettrais-tu à une version plus jeune de toi au sujet de l’acceptation et de la célébration de soi?
Faire son coming out, c’est un processus. Parfois, tu ne t’aimeras pas en tant que personne queer à la peau brune, et tu en souffriras de manières inattendues. L’autre option, c’est de vivre un mensonge. Dans mon cœur, je sais que cette autre option est beaucoup plus douloureuse.